Le Sportage, un VUS compact signé Kia

Écrit par Isabelle

23 août 2020

En mai 1999, Kia débarquait chez nous. Pour percer le marché canadien, le constructeur coréen offrait alors aux consommateurs deux modèles : la Sephia, dont la taille se comparait à celle d’une Ford Escort mais dont le prix avoisinait celui de la Ford Fiesta, et l’utilitaire Sportage. Après 20 ans, la Sephia n’est plus mais la Sportage, adapté au goût du jour, compte toujours parmi les modèles offerts. Pour la cuvée 2020, certains éléments extérieurs ont été redessinés mais son intérieur reste sensiblement le même.

Pour briser la glace, j’opte pour une promenade en campagne. Je me délecte des paysages qu’offrent ces chemins peu fréquentés si ce n’est par les fermiers au volant de leur tracteur derrière lesquels je dois prendre mon mal en patience, les dépassements n’étant pas une option sur ces routes étroites et sinueuses. La Sportage aborde gracieusement les virages et se laisse conduire sans mauvaises surprises avec son moteur 4 cylindres de 2,4 L.

Après avoir ajouté quelques centaines de kilomètres au compteur, je lance un appel à mes collaboratrices et décide de les amener faire un tour. Une virée entre filles semblait tout indiquée pour mettre à l’épreuve mon nouveau bolide. Assise confortablement à l’arrière, Mlle A constate avec bonheur qu’elle peut non seulement brancher son téléphone sur une prise USB mais qu’elle peut incliner le dossier de son siège pour plus de confort. Cependant, la manette d’ajustement se situe sur le côté du siège au niveau du fessier, au même titre que les réglages des sièges avant, et non pas au-dessus du dossier comme dans la plupart des véhicules. Pratique lorsque vous êtes passager, mais moins lorsque vient le temps de remplir le cargo à partir du coffre arrière.

Espace cargo d’une fashionista

Quant à l’espace cargo, il peut contenir 10 sacs de chez Browns. Comme toute bonne fashionista qui se respecte, j’ai l’habitude de faire mes courses avec ces sacs de shopping, le format par excellence. Ça allait donc de soi qu’ils me servent d’outil de mesure pour comparer l’espace cargo disponible entre les différents véhicules que j’ai la chance d’essayer.

Accompagnée de Mlle V comme co-pilote et Mlle A comme passagère, je quitte la métropole pour aller longer le fleuve sur la route 132. Tout au long du chemin, le toit panoramique grand ouvert et les fenêtres baissées, nous chantions toutes trois à tue-tête sur des airs d’une autre époque dont les titres s’affichaient sur l’écran de 8 pouces, mon iPhone branché sur le système Apple CarPlay (pas d’inquiétude, le système est aussi compatible avec Android Auto!).

Nous nous sommes extasiées devant ces maisons plus belles les unes que les autres et avons ainsi roulé jusqu’à Sainte-Anne-de-Sorel où un arrêt s’impose dans une marina pour casser la croûte et profiter pleinement de la belle température estivale. Au retour, nous décidons d’emprunter la route 133, aussi appelée le chemin des Patriotes où se succèdent une suite de petits villages. Bien que tortueuse et bordée de maisons et de champs, on peut tout de même y rouler à une vitesse de 90 km/h. Avec aucun feu de circulation pour bloquer les élans des 181 cv sous le capot, je profite de l’occasion pour tester les différents modes de conduite : sport, éco ou normal. Au final, peu de différences notables entre ces trois options, si ce n’est que le moteur répond un peu plus rapidement sur le mode sport. Et avec une consommation qui s’établit à 10 L/100 km selon le manufacturier, j’ai donc tout intérêt à privilégier le mode éco, spécialement en conduite urbaine. Un des plus gourmands de sa catégorie selon le Guide de l’Auto 2020.

Le verdict

L’expérience Sportage me laisse au final plutôt dans une zone neutre. Son format et sa performance sont très acceptables, sans être impressionnants toutefois. L’habitacle est agréable, le tableau de bord intuitif et l’espace offert, tant à l’avant qu’à l’arrière, convient parfaitement aux humains de 5’6’’ que nous sommes (je n’ai malheureusement pas la chance d’avoir un ou une amie mesurant plus de 6 pieds pour faire des tests d’espace intérieur!) J’ai bien apprécié le confort des sièges en cuir de la version EX TECH que j’ai conduite. Le seul hic, selon moi, est qu’ils soient en cuir perforé. D’un point de vue technique, certains vous diront que les perforations augmentent l’efficacité de la climatisation du siège mais mon côté pratico-pratique ne peut s’empêcher d’y voir un piège à miettes impossibles à déloger. Je ne sais par quel miracle elles réussissent toujours à s’infiltrer dans des orifices beaucoup plus petits qu’elles.

 

LE PLUS

Le hayon électrique. Ayant souvent les mains pleines, le concept d’ouvrir et fermer le coffre en appuyant sur une seule touche m’enchante!

LE MOINS

Il lui manque un petit je-ne-sais-quoi, ce brin de personnalité unique qui le démarquerait du lot des VUS compacts.

L’ÉTRANGE

Lors de l’ouverture du toit s’élève un filet qui, lors de balades au bord de l’eau, collectionne une variété d’insectes volants. Une zone à garder à l’œil pour éviter l’accumulation de bestioles qui s’écrasent habituellement sur l’avant de la voiture, plus facile à déloger. Je serais curieuse de connaître la meilleure façon de nettoyer cette zone…

LE BONUS

Transmission intégrale AWD de même que de nombreux systèmes d’aide à la conduite dont l’évitement de collision avant, le maintien de la voie, le détecteur de marqueurs de voie sur la route et l’alerte de perte d’attention du conducteur.

 

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