C’est au volant de la Kia Soul EV que j’amorce ma série d’essais routiers. Rien de mieux qu’un VUS, électrique de surcroit, pour briser la glace.
La fille urbaine en moi a senti monter en elle une légère sensation d’anxiété à l’idée de conduire un véhicule électrique. J’ai dû m’initier à l’art du chargement de la batterie et tenter d’en assimiler le fonctionnement. J’ai rapidement pris goût à son faible coût, mais ma gestion du temps de charge n’est pas encore au point étant une habituée de longue date des rapides arrêts au puits pour renflouer le réservoir.
D’ailleurs, conduire un VÉ nécessite un ajustement dans mon vocabulaire, notamment lorsqu’il est question de donner du gaz plutôt qu’accélérer. Mais passons…
Donc, j’avais un rendez-vous aux douanes de Lansdowne en Ontario pour une entrevue Nexus. Je confirme l’absurdité de la situation alors que nous vivons une pandémie et que les frontières sont fermées depuis plusieurs mois! Mais, j’avais un tout de même un rendez-vous!…
L’aventure électrique
C’était l’occasion unique de vivre l’aventure électrique. Ma destination se trouvait à 259km de mon point d’origine et l’autonomie de la voiture, dans des circonstances idéales, est de 383km selon le constructeur (à mon départ, avec une charge complète, mon tableau de bord indiquait 353km).
Je vous épargne le détail de mes aventures reliées au chargement de la voiture, au plaisir de trouver une station de recharge et aux constatations que j’ai faites des impacts de la COVID sur les utilisateurs de VÉ. Ce périple m’a aussi permis de découvrir des routes et des paysages extraordinaires. Car oui, inquiète à l’idée de voir fondre mon autonomie sur l’autoroute, j’ai opté durant la moitié de mon parcours, pour des routes secondaires dans l’espoir de sauver mon énergie. Ces péripéties feront peut-être l’objet d’un autre billet.
Mais pour aujourd’hui, je veux parler de la Soul EV, ce véhicule hors norme qui rend de bonne humeur sans raison apparente lorsque vous le croisez sur la route. Alors que les manufacturiers concentrent leurs efforts à développer des véhicules aux lignes toujours plus aérodynamiques et fluides, la Soul détonne par son format plutôt inhabituel. Elle s’inscrit dans une catégorie où peu s’aventurent désormais, un véhicule sympathique au design à contre-courant.
Habitacle généreux
Grâce à sa forme cubique, la Soul est le véhicule tout indiqué pour accueillir des adultes à l’arrière ou pour transporter plusieurs bacs de rangement ainsi que des plantes. L’habitacle est vaste et les passagers disposent d’amplement d’espace pour la tête et les jambes. Agréable pour les déménagements et les virées entre amis, la Soul n’est cependant peut-être pas le véhicule idéal pour les week-end de camping en famille. Sitôt les enfants (ados ou adultes) assis, il reste peu d’espace pour les bagages. Vaudrait mieux alors privilégier une nuitée en l’auberge avec un minimum de bagages ou opter pour du camping en amoureux!
Après avoir parcouru près de 600km en une journée, je classerais la Soul dans la catégorie des voitures urbaine plutôt que de tourisme. Avec son freinage regénératif, elle consomme peu en ville et son format de sous-compacte, la rend facile à stationner*. Un plus, particulièrement à Montréal où les espaces de se font rares.
Le tableau de bord est assez instinctif. La conduite, facile et agréable, mais le confort laisse à désirer, ne sachant plus quelle position adopter après plusieurs heures de route. L’affichage tête haute, où la vitesse de croisière apparaît à la hauteur des yeux sur un écran transparent rétractable, fût une belle découverte. De plus, y sont affichées les instructions de conduite, lorsque le GPS de la voiture est utilisé en plus de la limite de vitesse permise (notez que le système n’est pas à jour dans les zones de construction ainsi qu’à Montréal, où la vitesse permise change selon plusieurs facteurs…).
Ambiance sonore
Écouter de la musique, tout comme conduire, est l’un de mes plaisirs de la vie. À bord de la Kia, j’ai retrouvé le système Apple Car Play (le système est aussi compatible avec Androïd) et ainsi écouter mes listes de lecture pour mes road trip à travers des haut-parleurs Harmon Kardon. Pour ajouter à son aura amicale, Kia propose dans la Soul un choix d’éclairage intérieur. Le but, créer une ambiance sonore en fonction de différents thèmes proposés : voyager, romance, minuit en ville, café, etc. J’avoue que j’y ai pris beaucoup de plaisir. Étrange, mais au final, bien divertissant, tout comme la Soul dans son ensemble.
LE PLUS
Une coquille solide recouvre la partie arrière des sièges avant, ce qui empêche le conducteur et son passager de sentir un genou ou un coup de pied qui viendrait d’un passager insatisfait à l’arrière…
LE MOINS
Le confort sur de longues distances, spécialement sur l’autoroute en mode pilotage automatique où la conduite devient plutôt passive. Raison de plus pour emprunter les routes secondaires et profiter de beaux paysages et consommer moins d’énergie.
LE BONUS
En temps de pandémie, avoir une voiture sympathique qui fait sourire les gens et leur donne envie de vous parler, on aime!
L’ÉTRANGE
Il n’y a qu’une seule pochette derrière les sièges et elle est située du côté passager… De plus, elle ressemble étrangement à celle qu’on retrouve dans les avions. À chacun sa source d’inspiration!
*longueur : 4195mm / largeur : 1800mm
