À partir de Baie Saint-Paul, j’abandonne la route 138 pour rejoindre la 362 qui longe presque le fleuve Saint-Laurent jusqu’à La Malbaie. De nombreuses côtes, parfois assez à pic, des virages serrés en plein cœur des villages aux maisons ancestrales, un plaisir assuré pour les amateurs de ballades. Voitures et motos étaient nombreux à se côtoyer. Devant mes yeux défilaient des paysages à couper le souffle, notamment à partir des Éboulements.
Empruntant le chassis et la mécanique de l’Impreza, la Crosstrek, grâce à sa garde au sol surélevée, s’approprie le statut de VUS sous-compact. Avec ses 156 chevaux et sa transmission automatique CVT (boîte à variation continue), les accélérations se faisaient sans hésitation. Un véhicule tout indiqué pour affronter les pentes ascendantes de la région. Je ne peux que m’imaginer quel plaisir ce doit être de sillonner ces mêmes routes en hiver et sentir toute la puissance de la traction intégrale qui a fait la réputation de la marque.
Un véhicule tout-aller
Pas trop petite, pas trop grosse, avec un look plein air et une twist de sportive, la Crosstrek attire les regards, encore plus lorsqu’elle est rouge! À peine stationnée à La Malbaie, un couple de motocyclistes m’accoste afin de connaître mes impressions sur le modèle. Ils recherchaient un VUS à l’allure sportif pouvant affronter les rigueurs des hivers saguenéens et pour la première fois, un véhicule semblait faire l’unanimité au sein du couple.
Après un dîner aux saveurs locales, je reprends la route. Ayant à peine cumulé une cinquantaine de kilomètres au compteur que mon système audio cesse de fonctionner… Impossible de me reconnecter. Trouver une solution devenait essentiel puisque j’avais devant moi plus de 4 heures de conduite avant d’arriver à destination. Pas question d’enfiler toutes ces heures dans le silence, confrontée à moi-même avec, comme unique son d’ambiance, le vent qui pénètre par le toit ouvrant.
Après plusieurs opérations de redémarrage du véhicule, le système refusait d’obtempérer. Il aura fallu un arrêt dans un kiosque de bleuets en bordure de route pour qu’il se décide à se remettre en marche. Le mystère demeure, la malédiction des Subaru s’acharne sur moi…
Un VUS cool et sportif
En bref, la Crosstrek répond aux attentes que j’avais envers la marque. Un VUS pas trop pépère avec un look cool et sportif tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les portières, les sièges en cuir de même que le volant sont rehaussés de surpiqûres contrastantes. Les pédales sport sont en alliage d’aluminium et on retrouve dans les portes des insertions imitation carbone (peut-être la partie un peu cheezy). L’édition Limited que j’ai testé était aussi équipée du système EyeSight ainsi que Starlink et munie d’un système de 8 haut-parleurs signés Harman Kardon.
LE PLUS
Malgré les 900km parcourus lors de mon périple, la moyenne de consommation d’essence de ma Crosstrek se situe à 7,85L/100km. Plutôt épatant pour un VUS!
LE MOINS
J’hésite entre l’angle trop droit et non ajustable du dossier des sièges arrière, l’absence de rangement pour les lunettes près du rétroviseur et le choix du type de bouton pour l’ouverture du toit ouvrant. Messieurs, ce détail peut vous sembler futile mais mesdames s’accorderont sûrement sur le fait que pousser versus glisser un bouton menace davantage nos manucures et pourrait entraîner une cassure prématurée.
L’ÉTRANGE
L’angle de l’écran tactile fait en sorte qu’il y a souvent des reflets, tant du toit ouvrant que de la fenêtre côté passager rendant la lecture dudit écran plus ardue.
LE BONUS
L’indicateur de présence dans l’angle mort est à l’intérieur du rétroviseur latéral et sous la forme d’un clignotant au lieu du classique indicateur en forme de dessin placé directement sur le miroir. Plus visible!