COURS DE CONDUITE HIVERNALE : RÉDUIRE LES RISQUES PAR LA CONNAISSANCE DE SON VÉHICULE

Écrit par Isabelle

7 février 2021

COURS DE CONDUITE HIVERNALE : RÉDUIRE LES RISQUES PAR LA CONNAISSANCE DE SON VÉHICULE

Février, avec son lot de tempêtes de neige, nous rappelle l’importance d’être bien préparé à la conduite hivernale. Pour affronter les rigueurs de la saison froide, rien ne vaut de bons pneus, mais une bonne connaissance de son véhicule pourrait éviter de mauvaises surprises. 

Immergée dans le milieu automobile depuis l’âge de 12 ans, Marie-Laurence Paquin débute en karting avant de graduer en Formule 1600. Elle amorce sa carrière d’instructrice en 2003 en proposant des cours de performance sur piste en collaboration avec Audi, Mazda et Lexus, puis s’implique des programmes hivernaux de pilotage à Mécaglisse, conjointement avec Pirelli. 

Consciente du manque d’offre dans la conduite spécialisée, mais soucieuse de rendre les routes plus sécuritaires, elle ouvre sa propre école de conduite préventive en 2012. Au menu, quatre heures de leçons pour s’amuser dans un environnement contrôlé et développer une meilleure connaissance de son véhicule. «Suivre un cours de conduite hivernale, ce n’est pas une garantie que tu n’auras jamais d’accident […]. Mais c’est une façon de te donner les outils pour savoir comment mieux réagir ou quoi faire pour ne pas empirer une situation.»

ENTRE LA THÉORIE ET LA PRATIQUE

Ses cours offerts à des groupes de six participants comportent une partie théorique. Durant une heure, Marie-Laurence vulgarise certaines notions dont la position de conduite, le fonctionnement des pneus, le transfert de poids, les différences entre la propulsion, la traction et la traction intégrale, les survirages et les sous-virages et comment les négocier. S’ensuivent trois heures de pratique sur piste. Sous la supervision de deux instructeurs, les participants mettent en application les concepts abordés, à bord de leur propre voiture. 

À travers ses cours, elle désire éduquer et sensibiliser les conducteurs sur le rôle des pneus, unique surface de contact avec la chaussée. Elle souligne l’importance de «savoir ce que l’on a entre les mains, notre véhicule, mais aussi ce qu’il y a sous nos roues. » Le choix des pneus doit aller de pair avec le type d’utilisation du véhicule (conduite urbaine, en campagne ou sur autoroute). Il faut également s’assurer que la pression des pneus soit optimale et connaître leur niveau d’usure afin d’ajuster sa conduite en conséquence.»  

COMPRENDRE LES SIGNES

«On n’est jamais trop préparé pour un imprévu», lance Marie-Laurence lors de notre entretien téléphonique. Elle souligne cependant qu’on ne doit pas avoir peur. « Le véhicule ne va pas se mettre à déraper sans nous avertir. La voiture nous parle et nous devrions être capables de comprendre les signes qu’elle nous envoie.»

Il importe de saisir les principes de base pour aller dans le même sens que les lois de la physique. «Il ne faut pas juste se fier à toutes ces aides à la conduite offertes dans nos véhicules modernes.» Elle ajoute qu’une pratique régulière des enseignements reçus contribue à développer de bons réflexes.

PRINCIPES DE BASE

Selon Marie-Laurence, trop peu de temps est alloué à la conduite en hiver lors des cours de conduite traditionnels. Pour réduire le nombre d’accidents sur la route et de surcroît diminuer la quantité de réclamations aux compagnies d’assurance, elle croit qu’un cours spécialisé renouvelable aux 5 ans devrait faire partie du cursus de la SAAQ. 

L’instructrice rappelle quelques principes de base avant de prendre le volant : bien déneiger son véhicule, éliminer les angles morts créés avec notre foulard ou notre capuchon qui nuisent parfois à la vision latérale et pendant la conduite, regarder loin devant pour anticiper au lieu de réagir. Mais au final, «lorsqu’il y a de la glace, tout ce qu’il reste à faire c’est ralentir.»

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